LEWIS CARROLL EXONÉRÉ
2.08.2009
Pas tout à fait, mais presque! Je lisais la semaine dernière une critique de livre sur le New York Times: Robin Wilson, LEWIS CARROLL IN NUMBERLAND (His Fantastical Mathematical Logical Life: An Agony in Eight Fits). Si j’en crois la critique, ce bouquin s’intèresse plus au mathématicien qu’à l’auteur de la célèbre Alice. Il donne bien sûr une biographie du personnage: en prime, on en profite pour donner aussi le bénéfice du doute à Charles Lutwidge Dodgson (patronyme de naissance de Lewis Carroll): Robin Wilson ne voit pas de preuve de pédophilie latente ou active chez l’auteur mathématicien, misant plutôt sur la fonction symbolique de croyance en la pureté des enfants qui avait cours durant ce siècle. C’est probablement erroné, mais voilà qui me fait assez plaisir car l’oeuvre merveilleuse est un peu ternie par la réputation entachée de l’auteur.
Mais ce n’est pas ce qui a le plus retenu mon attention dans cet article. Relatant l’importance relative des travaux de Dodgson, il nous amène sur le sujet du mathématicien-économiste Kenneth Arrow et de son théorème de l’impossibilité. Idée nouvelle pour moi: je me suis tout de suite lancé dans une expédition wikipédiesque de la question qui m’a laissé pantois. Quoi, un savant décoré du prix Nobel démontre que la démocratie est essentiellement impossible(ou du moins injuste) d’un point de vue mathématique, et personne n’en parle? C’est quand même assez chargé, idéologiquement, comme théorème!
En plus, la construction de la chose ressemble assez à l’intuition qu’on peut avoir des contradictions inhérentes aux diverses pressions qui s’appliquent sur le système politique. C’est mon fils qui va le plus aimer cette idée: lui rêve d’une société utopique dirigée par un dictateur robotique suprême (ou par lui-même, c’est selon): on dirait qu’il existe une preuve mathématique pour justifier ce fantasme. Va falloir que je lise un peu plus là-dessus...
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